Aurélie Panhelleux.
Co-fondatrice de Copperbay.
Celle qui aimait la cuisine.
Dans l’univers du bar, nous vous avons déjà parlé de plusieurs femmes qui ont ouvert leur établissement : Margot, Ruba, Jennifer… Mais il y a en a une que Maud voulait interviewer depuis des années. Les agendas et les étoiles n’étant pas toujours alignés, il a fallu un peu de patience pour enfin pouvoir discuter avec Aurélie Panhelleux, co-fondatrice des 3 bars Copperbay ; 2 dans le 10ème et le 8ème arrondissement de Paris, et 1 à Marseille dans le 6ème. Et quel plaisir de rencontrer cette femme intrépide, passionnée, déterminée et d’une joie de vivre communicative. On te raconte son histoire !
Crédit @lephotographedudimanche
Des fourneaux aux shakers.
Née en Bretagne, Aurélie a toujours été entourée d’une famille bonne vivante où la tradition des liqueurs faites maison était bien ancrée. Sa famille avait le droit de distiller, et donc pouvait créer toutes sortes d’eaux-de-vie. Chaque dimanche lors du traditionnel déjeuner, elle a le souvenir de sa grand-mère sortant le gros bocal « Parfait » contenant les pruneaux à l’eau-de-vie pour accompagner le café !
Pourtant elle n’a pas tout de suite su que c’est derrière le bar que sa vie se tournerait.
Elle envisageait plutôt l’équitation de haut niveau en dressage. La vie en a voulu autrement et elle intègre avec sa meilleure amie un lycée hôtelier. Elle se prend de passion pour la cuisine, va jusqu’au BTS et découvre la mention bar via des amis du lycée. C’est le coup de foudre, elle comprend que c’est ce qu’elle cherchait ; allier la créativité de la cuisine à l’interaction sociale du service.
A la surprise de tous, elle choisit de reprendre à un niveau inférieur pour pouvoir passer la mention bar qui était disponible qu’en CAP. Son premier stage aura lieu à La Réserve Café à Nantes. Elle est la première stagiaire de l’établissement et son maître de stage devient un mentor. Hormis ce qu’il lui a appris derrière le bar, il lui a permis de se révéler en lui apprenant à se libérer et s’autorisant à être qui elle souhaitait. Une base solide pour ce qui l’attend.
Pour l’amour du whisky.
Sa passion de comprendre le bar et les spiritueux la pousse à aller visiter l’Ecosse. Elle aimait le whisky pour sa complexité, mais ne parvenait pas à vraiment connecter avec le produit. En cocktail, elle en a fait l’objet principal de sa carte d’examen car elle y voit un vrai challenge. Souhaitant alors « craquer » le sujet, elle embarque sur un coup de tête pour un road trip en Ecosse pour faire le tour des distilleries.
Elle va alors avoir droit à des visites et même des rencontres privilégiées avec des maîtres distillateurs. Lors d’une visite de boutique, elle croise le chemin d’une conseillère passionnée qui l’amène à sortir de la technicité du produit. Et c’est la révélation ; « J’adore » déclare-t-elle une fois son verre terminé. Cette volonté de comprendre, et transmettre des choses, elle l’infuse désormais dans la création de son bar.
Voguer sur les vagues, un cocktail à la fois.
Il y a 10 ans, elle ouvrait, avec Julien – bartender reconnu, ex-chef Barman du Papa Doble à Montpellier – et Elfi – consultante « carte de cocktails » et organisatrice d’événements dans l’univers du bars – le premier Copperbay. Tous les trois se connaissaient parce que « le monde du bar est assez petit » reconnait Aurélie, et parce qu’ils se croisaient très souvent et s’entendaient bien. L’idée d’ouvrir un bar leur a alors paru naturelle.
Au fil des opportunités le Copperbay se multiplie, depuis 7 ans à Marseille et, depuis 3 ans au sein de l’Hôtel Lancaster à Paris. Leur rôles se sont répartis naturellement : Aurélie opérationnellement impliquée à Paris, lorsque Julien & Elfi le sont sur celui de Marseille. Aurélie gère la dimension réseaux sociaux, les missions de consulting pour le bar, les événements qu’elle adore :
« J’aime les gens, j’aime connecter avec eux lors des événements »
Ses acolytes et elle font très attention au sens du service dans leur établissement. Chaque membre suit un parcours d’intégration très spécifique qui passe d’abord par du temps en salle pour bien « sentir » l’ADN de Copperbay.
Si certains clients ont encore du mal à croire qu’une femme puisse en connaître plus qu’eux sur les spiritueux (les clichés ont la vie dure), elle excelle dans la connaissance des whiskies et a plus d’une punchline pour parvenir à faire voler en éclat les idées reçues.
En cette période estivale, plongez dans l’univers nautique des Copperbay pour des cocktails surprenants et pointus, avec une femme d’exception au gouvernail !